Chapitre 0 - Prologue
Chapitre 0 - Prologue
SAINT-MALO
Le 7 août de l'an de grâce 1714, à Saint-Malo
Un splendide navire marchand mouille dans le port, le Saint Michel.
Sous le commandement du Capitaine Bruyas, le navire s’apprête à relier le Nouveau Monde.
Le va-et-vient incessant des marins accompagne le chargement de la cargaison.
Parmi eux, deux nouvelles recrues.
Geri, l'expérimenté loup de mer, qui n'en est pas à son premier voyage.
Thomas, surnommé "Tom" ou "l'Anglais", qui semble moins à l'aise sur un navire, même s'il conserve un sens de l'humour apprécié.
Geri et Tom, comme tous les autres marins sont intrigués par la présence à bord de deux curieux personnages : une gente dame, fort jeune et agréable, suivie comme son ombre par un sombre spadassin espagnol. Eleonore et Diego.
Avant de prendre le large, le pilote du navire, un certain Bastien Maugemeur manque à l'appel.
Elément indispensable au bon déroulement du voyage, son absence est inenvisageable.
Geri et Tom, accompagnés du sombre Diego iront le tirer des geôles de la garde malouine, où le navigateur cuve son vin et se remet d'une bagarre.
Maugemeur a gagné aux cartes un carnet de note du célèbre navigateur anglais, Dampier.
Son ancien propriétaire, un certain Aigremont a visiblement eu du mal à honorer sa dette de jeu. Aigremont a repris de force le précieux carnet de navigation avec quelques complices.
Malgré les coups reçus et la nuit agitée, Bastien Maugemeur refuse d'abandonner sa prise. Il propose à Diego, Geri et Tom de l'accompagner faire valoir ses droits.
Solidarité d'équipage ou simple curiosité, les trois ne se font pas prier pour donner le coup de main à Maugemeur.
Le mauvais joueur, un certain Aigremont, finira avec quelques centimètres de bon acier dans les tripes.
Maugemeur et ses complices s'esquivent avant le retour de la garde de la ville. Tous embarquent en attendant le départ du Saint Michel.
LE DEPART
A l'aube, le navire prend le large.
L'ambiance à bord est bonne. Chacun prend ses marques, sauf peut-être la Dame Eleonore qui semble hors contexte. C'est un long voyage pour une frêle jeune fille de la noblesse.
Les deux premières semaines s'accompagnent du passage de la pointe Bretonne, puis des côtes espagnoles.
Le Saint Michel fait relâche à Santa Cruz, aux Canaries.
Le Cambusier, un certain Pierrick fait le plein de nourriture et d'eau potable.
Les marins et passagers en profite pour visiter la ville, trousser la gueuse, boire quelques verres de vin ou simplement se promener.
Le lendemain, le Saint Michel reprend le large, pour les quatre dernières semaines de voyage.
LA TEMPETE
Quinze jours plus tard, le temps se gâte. Le navire chargé à ras bord doit affronter une puissante tempête en pleine mer.
Les marins affrontent la colère des tropiques et manifestement, la discipline s'était relâchée.
Un canon se détâche et roule dans la cale, blessant plusieurs marins.
Des voiles mal attachées vont se fendre sous la force du vent et entrainer de dangereux mouvements du navire.
Plusieurs marins tombent à l'eau durant les manœuvres pour remettre de l'ordre... en pleine tempête ils sont perdus.
Le soir, la tempête retombe, mais le Capitaine Bruyas est furieux. Il demande au quartier maître, Jean Baudouin, de passer au fouet les responsables.
8 marins sont désignés, plus ou moins coupables de négligences... plutôt moins que plus.
La grogne se fait sentir au sein de l'équipage. Les vrais responsables, souvent des mousses ou des débutants se font discrets. Les anciens refusent de les dénoncer et reprochent plutôt au quartier-maître de ne pas avoir su trancher juste.
Les jours qui suivent sont moroses, même si le navire est remis en état.
Diego, le vieil espagnol, se mêle à l'équipage, peut-être a-t-il flairé la rebéllion...
Le temps reste capricieux. La chaleur brûlante alterne avec les coups de vents violents.
TEMPETE... ET ANGLAIS
Cinq semaines après le départ, une nouvelle tempête est signalée par les marins les plus expérimentés.
Au même moment une Frégate anglaise s'approche dangereusement... même si la France et l'Angleterre sont en paix, les manoeuvres de la frégate sont suspectes.
Bruyas n'hésite pas, il ordonne d'affronter la tempête et de se préparer à tirer sur l'anglais qui approche.
Bien lui en a pris.
La Frégate ouvre ses sabords et les gueules sombres de canons de 24 livres font leur apparition.
Bruyas ordonne le tir, qui devance de justesse celui des anglais !
Coup au but !
Mais les anglais ont riposté à la mitraille. De nombreux marins sont fauchés par les tirs.
Sur le pont, Tom sent la mort le frôler. Eleonore et Diego ont eu le réflexe de se coucher et s'en sortent sans encombre.
Affecté à une pièce d'artillerie, Geri ne chôme pas.
Bruyas tire parti de son avantage et se laisse porter par la tempête. Il fait tirer avec les canons arrières pour dissuader les Anglais de donner la chasse.
La manoeuvre du Capitaine Bruyas est payante, la Frégate a été lourdement touchée et elle laisse le Saint michel prendre la fuite.
Ce coup d'éclat de Bruyas sera son dernier...
LE NAUFRAGE
Le soir, alors que la nuit est tombée et que la houle reste forte, une vigie a juste le temps de crier " Terre ! " "Récifs ! Barrez de bord !"
Trop tard, la tempête a fait dévier le navire de sa route.
Il s'écrase sur un récif qui déchire en longueur la coque du navire.
Le quartier-maître suit les ordres du capitaine et tente de faire colmater la brêche.
Les plus expérimentés comprennent vite que tout est perdu.
Geri conseille à Tom de le suivre et de l'aider à mettre la chaloupe à la mer.
Eleonore s'enfonce dans les cales pour voir l'étendue des dégâts. Elle invective Geri au passage pour sa lâcheté.
Mais au fond du navire, la houle projette avec une rigueur implacable le Saint Michel sur les récifs ... le navire est éventré et sa coque craque, s'ouvre, inexorablement.
Jean Baudouin le quartier-maître hurle des ordres auxquels il ne croit plus.
La panique gagne.
De nombreux marins sautent par dessus bord... pour plonger dans des eaux hostiles ou se fracasser sur des rochers.
Diego et Eleonore parviennent dans la chaloupe. l'Espagnol joue des coudes et trace la voie pour sa protégée.
Les marins savent que s'il y a des récifs, il existe sûrement une terre à proximité.
Dans la nuit, ballotés par les vagues menaçantes, la chaloupe touche une plage...
KOH LANTA
Echoués, les marins organisent une expédition sur les restes de l'épave du Saint Michel. Ils récupèrent ce qui peut être sauvé : cartes, poudre, armes, voiles, bois et surtout nourriture et eau.
Le navire ne pourra pas être réparé.
Les officiers ont disparus, probablement noyés.
Seuls Maugemeur et Baudouin sont parmi les hommes... ainsi que Pierrick le cambusier.
Rapidement un vote s'organise. Geri et Pierrick se proposent de prendre la direction des opérations.
Geri l'emporte, largement. Visiblement le cambusier l'a mauvaise.
L'équipage décide de trouver un camp de fortune, dans les terres, à l'abri du vent et de la mer.
Une expédition est menée.
Ils s'enfoncent dans une jungle sauvage, où chaque mètre dans la végétation doit être ouvert à coup de sabre.
Après deux heures de marche, les éclaireurs découvrent des hommes sur une autre plage.
Au loin un navire avec un mât cassé, probablement en avarie.
Il est décidé de rapporter la nouvelle au camp et aviser.
Geri décide que tous les hommes devraient se mettre en marche, lourdement chargés, certains blessés par les épisodes précédents.
L'idée reste de rencontre l'autre groupe... et profiter du navire encore en état de naviguer.
La route est pénible, ralentie par les blessés... quand d'un coup, les cris d'oiseaux cessent et des flèches sont tirés sur le groupe.
Les marins du Saint Michel ripostent à coup de mousquet ou pistolet.
9 marins tombent, fauchés par les flèches.
Des ombres se distinguent entre les arbres, inquiétantes.
Geri semble possédé. Il hurle à la forêt dans une langue inconnue. Mais rien.
Un homme se dresse enfin face à lui, un sauvage !
Geri tente de lever les mains ... et le sauvage lui décoche une flèche qui le manque de peu.
Rapidement, le calme revient.
Les assaillants semblent avoir abandonné.
Les survivants sont au milieu de la jungle, lourdement chargés, au milieu de blessés qui gémissent.
Les cris des oiseaux affolés, des singes excités par la tension, les marins semblent prendre conscience que le Nouveau Monde... n'est pas le Paradis annoncé.
Rallmir- Admin
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Re: Chapitre 0 - Prologue
Sur une île de l'archipel des Iles Vierges, les naufragés du Saint Michel ont subi une attaque d'indigènes, probablement des indiens caraïbes.
Plusieurs hommes ont été blessés par des flèches empoisonnées et succomberont dans les heures suivantes.
Le groupe parvient à rejoindre le second équipage, également échoué sur une plage.
Passée la surprise initiale, ces quinze hommes se présentent comme les marins de la Sainte-Anne, un navire marchand.
Leur capitaine se nomme Juan, un espagnol.
Les deux groupes décident d'unir leurs forces face aux Indiens caraïbes.
Les vivres sont comptées, elles viendront à manquer dans quelques jours.
La première nuit se passe bien, mais à l'aube, des flammes apparaissent sur le Saint-Anne. Les Caraïbes ont attaqué le navire, probablement tué les quelques hommes qui y étaient restés.
Sur la plage les naufragés sont consternés, observent les Indiens qui poussent des cris de défi depuis leurs pirogues.
Nul ne tente de les défier, quelques marins et Diego tentent de leur tirer dessus... sans grand succès.
Le navire avarié s'enflamme et finira par sombrer en quelques heures.
Les naufragés vont alors s'organiser pour trouver de l'eau potable et chasser.
Une première expédition est couronnée de succès.
Thomas parvient à repérer des guerriers ennemis. La vigilance de l'anglais permet aux marins de contre-attaquer et mettre en déroute les indiens.
Sur sa lancée, Thomas poursuit son exploration de l'île avec Diego. Ils découvrent ce qui semble être un site funéraire où les indigènes brûlent leurs morts, près du volcan central.
Thomas et Diego aperçoivent également des pirogues qui s'éloignent de l'île. Les indiens semblent battre retraite... pour l'instant.
Les deux groupes de naufragés décident d'allumer un immense brasier pour signaler leur présence à d'éventuels navires en route pour Caracas.
Il est décidé de récupérer le matériel abandonné dans la jungle et de chasser.
Chacun s'active.
Bastien Maugemeur alerte néanmoins ses compagnons d'infortune du Saint Michel... les hommes de la Sainte Anne sont probablement des pirates.
Leurs tatouages, façon d'opérer, expressions utilisées, semblent les désigner comme des Frères de la Côte.
Guéri, Eleonore et Diego considèrent qu'il vaut mieux ne pas parler de la cargaison d'armes du Saint Michel... même si actuellement les naufragés sont contraints de coopérer.
Le lendemain, les espoirs des rescapés sont couronnés de succès... un navire passe au large et semble jeter l'ancre !
Il s'agit d'un navire de guerre français...
Les hommes de la Sainte Anne ne semblent pas spécialement rassurés... Pas plus que Guéri ni Eleonore !
Rapidement, trois chaloupes se rapprochent, chargées de soldats du Roy de France.
Les soldats réquisitionnent les armes et acceptent de venir en aide aux naufragés.
Tout le monde monte à bord de la Bonne Fortune, le navire de guerre.
Le Capitaine du navire, François de Bressac, interroge les naufragés pour identifier les officiers.
Juan se fait discret, Guéri décide alors de se présenter. Il est suivi par Bastien et ... Pierrick le Cambusier.
De Bressac repère Eleonore et la fait convier.
Chacun va être interrogé par le capitaine.
Guéri et Bastien décident de ne pas dénoncer les pirates.
Eléonore, pour sa part, semble dans le collimateur du Capitaine. Après avoir joué au chat et à la souris, la jeune femme se rend compte que les Français sont rancuniers et surtout... qu'ils ne l'ont pas oubliée.
Enfin, Pierrick semble avoir fait son choix. Il a probablement démasqué les pirates, comme Bastien, mais il les dénonce.
Pierrick évitera le pire... pour l'heure.
Manifestement peu enclin à faire le tri entre les vrais marins du Saint Michel et les Pirates... qui semblent s'entendre comme larrons en foire, le Capitaine de Bressac fait placer tout le monde en fond de cale, aux fers !
Entravés, serrés les uns contre les autres... les prisonniers sentent le navire reprendre sa route.
Ils savent qu'au premier port français, ils devront répondre de piraterie et prouver leur innocence. La tâche sera ardue.
Eleonore sait qu'elle aura droit à un traitement de faveur, quelque soit le gouverneur français qui se penchera sur son sort.
Elle décide donc d'avoir recours à quelques artifices et parvient à se libérer de ses entraves.
Manifestement la jeune femme dispose de ressources surnaturelles... le diable semble répondre à ses désirs !
Avec l'aide de Guéri elle fracasse le crâne d'un premier garde, sans ciller.
Puis discrètement les marins se libèrent progressivement.
Guéri, lui aussi semble disposer d'atouts secrets, puisqu'il parvient à se déplacer autour d'un garde sans que ce dernier ne le repère ! Sorcellerie !
Guéri n'hésite pas et enfonce trois pouces d'acier dans la gorge du pauvre soldat !
Rapidement, les derniers prisonniers sont libérés de leurs chaines.
Les deux derniers gardes sont éliminés et les évadés constatent qu'ils contrôlent la réserve de poudre du navire.
Guéri propose un plan d'action :
Il faut prendre le navire !
Durant la nuit, la majorité des soldats pourra être éliminée discrètement dans leur sommeil.
Si d'aventure le groupe se fait repérer, la menace de saborder le navire en faisant sauter la poudre sera un argument de poids dans les négociations.
Juan, capitaine des pirates acquiesce immédiatement à ce plan.
Les dés sont jetés...
Les hommes les plus discrets sont envoyés faire la sale besogne : égorger les soldats endormis.
Thomas, Diego sont désignés.
Ils sont accompagnés par un certain Alfonso, un espagnol jouant aisément du couteau.
Un autre pirate, Antoine, semble également avoir des dispositions impressionnantes pour supprimer discrètement le quidam.
Mais un homme les surpasse tous, inquiétant même les plus aguerris des spadassins, le dénommé Robert Masbath alias "Feu au cul". Discret et rapide, ledit Feu au cul va assassiner sentinelle après sentinelle, tranchant les gorges, perforant les bouches ou les oreilles.
Les insurgés prennent les deux ponts inférieurs.
Puis l'assaut est lancé sur le pont principal.
Les 10 soldats présents sur le pont se défendront comme des diables, mais seront bientôt submergés.
Au plus sombre de la nuit, la Bonne Fortune tombe aux mains des insurgés.
Néanmoins, nulle trace du Capitaine François de Bressac !
Sa cabine est vide... une fenêtre ouverte.
L'homme a probablement pris la fuite plutôt que de subir les foudres de pirates...
Dans la nuit, au milieu de l'océan... ses heures sont comptées.
Les soldats blessés sont achevés par les pirates : pas de quartiers.
Mais pour l'heure... il convient de se mettre d'accord sur les suites à donner.
Juan propose à tous ceux qui le souhaitent de se joindre à lui et de créer un nouvel équipage de pirates : libres et égaux.
Il ne sera pas possible de rendre le navire aux autorités françaises, ni le vendre aux autres puissances qui ont fait la paix avec le Roi soleil...
Sauf à tuer tous les marins et les jeunes mousses, l'exploit de la nuit se propagera vite dans les ports des caraïbes.
Avoir participé au massacre, c'est au mieux la garantie d'une vie de paria et plus probablement la promesse de la corde...
Juan propose à ceux qui refuseraient, d'être débarqués par chaloupe à proximité du premier port.
Les quelques marins français survivants et les mousses qui n'ont pas entravé la prise du navire seront également recrutés ou libérés.
Diego Matamorosa, Eline de Lussac, Guéri, Bastien Maugemeur et Thomas Weasel sont confrontés à un choix crucial pour leur avenir.
Nul ne sait quelle voie ils embrasseront...
Fin du prologue.
Plusieurs hommes ont été blessés par des flèches empoisonnées et succomberont dans les heures suivantes.
Le groupe parvient à rejoindre le second équipage, également échoué sur une plage.
Passée la surprise initiale, ces quinze hommes se présentent comme les marins de la Sainte-Anne, un navire marchand.
Leur capitaine se nomme Juan, un espagnol.
Les deux groupes décident d'unir leurs forces face aux Indiens caraïbes.
Les vivres sont comptées, elles viendront à manquer dans quelques jours.
La première nuit se passe bien, mais à l'aube, des flammes apparaissent sur le Saint-Anne. Les Caraïbes ont attaqué le navire, probablement tué les quelques hommes qui y étaient restés.
Sur la plage les naufragés sont consternés, observent les Indiens qui poussent des cris de défi depuis leurs pirogues.
Nul ne tente de les défier, quelques marins et Diego tentent de leur tirer dessus... sans grand succès.
Le navire avarié s'enflamme et finira par sombrer en quelques heures.
Les naufragés vont alors s'organiser pour trouver de l'eau potable et chasser.
Une première expédition est couronnée de succès.
Thomas parvient à repérer des guerriers ennemis. La vigilance de l'anglais permet aux marins de contre-attaquer et mettre en déroute les indiens.
Sur sa lancée, Thomas poursuit son exploration de l'île avec Diego. Ils découvrent ce qui semble être un site funéraire où les indigènes brûlent leurs morts, près du volcan central.
Thomas et Diego aperçoivent également des pirogues qui s'éloignent de l'île. Les indiens semblent battre retraite... pour l'instant.
Les deux groupes de naufragés décident d'allumer un immense brasier pour signaler leur présence à d'éventuels navires en route pour Caracas.
Il est décidé de récupérer le matériel abandonné dans la jungle et de chasser.
Chacun s'active.
Bastien Maugemeur alerte néanmoins ses compagnons d'infortune du Saint Michel... les hommes de la Sainte Anne sont probablement des pirates.
Leurs tatouages, façon d'opérer, expressions utilisées, semblent les désigner comme des Frères de la Côte.
Guéri, Eleonore et Diego considèrent qu'il vaut mieux ne pas parler de la cargaison d'armes du Saint Michel... même si actuellement les naufragés sont contraints de coopérer.
Le lendemain, les espoirs des rescapés sont couronnés de succès... un navire passe au large et semble jeter l'ancre !
Il s'agit d'un navire de guerre français...
Les hommes de la Sainte Anne ne semblent pas spécialement rassurés... Pas plus que Guéri ni Eleonore !
Rapidement, trois chaloupes se rapprochent, chargées de soldats du Roy de France.
Les soldats réquisitionnent les armes et acceptent de venir en aide aux naufragés.
Tout le monde monte à bord de la Bonne Fortune, le navire de guerre.
Le Capitaine du navire, François de Bressac, interroge les naufragés pour identifier les officiers.
Juan se fait discret, Guéri décide alors de se présenter. Il est suivi par Bastien et ... Pierrick le Cambusier.
De Bressac repère Eleonore et la fait convier.
Chacun va être interrogé par le capitaine.
Guéri et Bastien décident de ne pas dénoncer les pirates.
Eléonore, pour sa part, semble dans le collimateur du Capitaine. Après avoir joué au chat et à la souris, la jeune femme se rend compte que les Français sont rancuniers et surtout... qu'ils ne l'ont pas oubliée.
Enfin, Pierrick semble avoir fait son choix. Il a probablement démasqué les pirates, comme Bastien, mais il les dénonce.
Pierrick évitera le pire... pour l'heure.
Manifestement peu enclin à faire le tri entre les vrais marins du Saint Michel et les Pirates... qui semblent s'entendre comme larrons en foire, le Capitaine de Bressac fait placer tout le monde en fond de cale, aux fers !
Entravés, serrés les uns contre les autres... les prisonniers sentent le navire reprendre sa route.
Ils savent qu'au premier port français, ils devront répondre de piraterie et prouver leur innocence. La tâche sera ardue.
Eleonore sait qu'elle aura droit à un traitement de faveur, quelque soit le gouverneur français qui se penchera sur son sort.
Elle décide donc d'avoir recours à quelques artifices et parvient à se libérer de ses entraves.
Manifestement la jeune femme dispose de ressources surnaturelles... le diable semble répondre à ses désirs !
Avec l'aide de Guéri elle fracasse le crâne d'un premier garde, sans ciller.
Puis discrètement les marins se libèrent progressivement.
Guéri, lui aussi semble disposer d'atouts secrets, puisqu'il parvient à se déplacer autour d'un garde sans que ce dernier ne le repère ! Sorcellerie !
Guéri n'hésite pas et enfonce trois pouces d'acier dans la gorge du pauvre soldat !
Rapidement, les derniers prisonniers sont libérés de leurs chaines.
Les deux derniers gardes sont éliminés et les évadés constatent qu'ils contrôlent la réserve de poudre du navire.
Guéri propose un plan d'action :
Il faut prendre le navire !
Durant la nuit, la majorité des soldats pourra être éliminée discrètement dans leur sommeil.
Si d'aventure le groupe se fait repérer, la menace de saborder le navire en faisant sauter la poudre sera un argument de poids dans les négociations.
Juan, capitaine des pirates acquiesce immédiatement à ce plan.
Les dés sont jetés...
Les hommes les plus discrets sont envoyés faire la sale besogne : égorger les soldats endormis.
Thomas, Diego sont désignés.
Ils sont accompagnés par un certain Alfonso, un espagnol jouant aisément du couteau.
Un autre pirate, Antoine, semble également avoir des dispositions impressionnantes pour supprimer discrètement le quidam.
Mais un homme les surpasse tous, inquiétant même les plus aguerris des spadassins, le dénommé Robert Masbath alias "Feu au cul". Discret et rapide, ledit Feu au cul va assassiner sentinelle après sentinelle, tranchant les gorges, perforant les bouches ou les oreilles.
Les insurgés prennent les deux ponts inférieurs.
Puis l'assaut est lancé sur le pont principal.
Les 10 soldats présents sur le pont se défendront comme des diables, mais seront bientôt submergés.
Au plus sombre de la nuit, la Bonne Fortune tombe aux mains des insurgés.
Néanmoins, nulle trace du Capitaine François de Bressac !
Sa cabine est vide... une fenêtre ouverte.
L'homme a probablement pris la fuite plutôt que de subir les foudres de pirates...
Dans la nuit, au milieu de l'océan... ses heures sont comptées.
Les soldats blessés sont achevés par les pirates : pas de quartiers.
Mais pour l'heure... il convient de se mettre d'accord sur les suites à donner.
Juan propose à tous ceux qui le souhaitent de se joindre à lui et de créer un nouvel équipage de pirates : libres et égaux.
Il ne sera pas possible de rendre le navire aux autorités françaises, ni le vendre aux autres puissances qui ont fait la paix avec le Roi soleil...
Sauf à tuer tous les marins et les jeunes mousses, l'exploit de la nuit se propagera vite dans les ports des caraïbes.
Avoir participé au massacre, c'est au mieux la garantie d'une vie de paria et plus probablement la promesse de la corde...
Juan propose à ceux qui refuseraient, d'être débarqués par chaloupe à proximité du premier port.
Les quelques marins français survivants et les mousses qui n'ont pas entravé la prise du navire seront également recrutés ou libérés.
Diego Matamorosa, Eline de Lussac, Guéri, Bastien Maugemeur et Thomas Weasel sont confrontés à un choix crucial pour leur avenir.
Nul ne sait quelle voie ils embrasseront...
Fin du prologue.
Rallmir- Admin
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Date d'inscription : 22/08/2012
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